mardi 30 novembre 2010

Béatrice et Virgile de Yann Martel


Béatrice et Virgile de Yann Martel traduit de l'anglais par Nicole et Emile Martel chez Flammarion

L'hsitoire : Henry est un romancier à succès. Il se prépare à faire la promotion de son nouvel ouvrage avec en arrière-fond le nazisme. Ce livre, il le veut original dans sa conception...ce qui ne réjouit guère son éditeur. Il décide alors de tout quitter et de cesser d'écrire. Il s'installe avec sa femme enceinte dans un nouveau pays et mène une toute nouvelle vie. Il fait du théâtre, sert dans un café...Jusqu'au jour où il reçoit une pièce de théâtre accompagné d'une note lui demandant de l'aide. Après réflexion, Henry rencontre l'auteur de cet envoi : Un vieil homme, taxidermiste étrange, qui passe sa vie entre écriture et "réparation" d'animaux. Il souhaite écrire une pièce de théâtre.Il lui présente Béatrice et Virgile une ânesse et un singe empaillés ...qui sont les héros de sa pièce et qui commence par discuter d'une poire et de ses mystères. A chaque rencontre, le taxidermiste lit des épisodes de son texte théâtral avec beaucoup de mystères. L'atmosphère est lourde entre les deux hommes et Henry va se trouver hanter par cette écriture et le dialogue avec cet homme... Mais ces animaux évoquent une réalité bien plus terrifiante (qui fait écho au nazisme, sujet du livre non paru d'henry)...que l'on découvre dans les toutes dernières pages du roman.

Mon avis: un livre dérangeant à bien des niveaux. J'ai bien aimé les premières pages sur cet écrivain qui peine à se faire comprendre et qui décide de tout lâcher.J'ai trouvé l'idée de l"envoi de la pièce de théâtre à cet ancien auteur très sympathique...Par contre, n'ayant pas une passion pour les animaux et les taxidermistes, j'ai trouvé le sujet et les descriptions très pesantes (on comprend seulement à la fin de la lecture leur sens et la nécessité de leur présence et de leur lourdeur)...La pression psychologique est importante et l'histoire de l'écriture de la pièce est obsédante: on lit des extraits de la pièce très proche de Beckett...le langage n'évoque plus rien. Cette tension ne peut durer ...et le paroxysme est atteint à la fin où les révélations arrivent. On passe donc de la joie trompeuse du début du roman à une atmosphère terrifiante et dramatique sur le passé européen, la shoah et sur ce vieil homme. On a envie de tourner les pages de ce roman mais il est déroutant et dérangeant tant au niveau du thème (une métaphysique du mal , une sorte de fable de l'holocauste en quelque sorte) que de l'écriture (littérature moderne, opposition roman essai..etc)
ps : De nombreuses références à Dante, Beckett, Flaubert

2 commentaires:

Noukette a dit…

Très intrigant tout ça ! Difficile de savoir si tu as aimé ou non...

Fanny a dit…

Difficile aussi de le dire... Tu lis, tu as envie de tourner les pages, mais chaque page te dérange un peu plus ;)