samedi 26 février 2011

Papa et maman sont dans un bateau de Marie-Aude Murail

Papa et Maman sont dans un bateau de Marie-Aude Murail, l'école des loisirs ( Médium) Merci Noukette pour le conseil.

L'histoire: C'est l'histoire de la famille Doisnel : Marc, le père gère une boîte de transport mais celle-ci va être rachetée par une entreprise hollandaise, bien décidée à restructurer cette structure quasi familiale. Nadine, la mère, institutrice en maternelle, amoureuse de son métier mais lassée des "livrets de compétences à remplir". Charlie, la fille ainée, se passionne pour les mangas et se crée un monde parallèle. Enfin Esteban, curieux, enthousiaste et plein d'idées ne se plaint jamais même si les grands de l'école l'embêtent. Une famille comme toutes les familles. Oui, mais le quotidien devient pesant, et l'abattement peut vite arriver...surtout que dans cette famille, on s'aime mais on ne prend pas le temps de se le dire. Ils ont tous leurs soucis, leurs angoisses mais ils les gardent pour eux. Dans cette atmosphère un peu maussade, chacun cultive sa part de rêve, et tombe à différents moments sur une page d'un magazine représentant une yourte...Si seulement ils pouvaient se parler...en plus de s'aimer.

Mon avis: Un livre extrêmement bien écrit ...Marie-Aude Murail est vraiment une valeur sûre. L'ensemble est criant de vérité dans la description des personnages.Ils sont tous crédibles et je ne peux qu'admirer le talent de l'auteure pour se mettre dans la peau des protagonistes, aussi bien un ado, qu'un adulte, toute classe sociale confondue. Les situations vécues par la famille Doinel sont saisissantes de vérité: le cours de français de Charlie (comment ça, je croyais me voir pour certaines réflexions ;), le rachat de la boite et le terrible nouveau patron hollandais, soucieux de productivité et non d'humanité, Nadine dans sa classe... En somme une description de notre époque sans fard ni misérabilisme. L'analyse de notre quotidien est d'une extrême justesse et laisse toujours une place au rêve, au changement de vie. La palette des personnages (les employés, la famille,...)toute en nuance, nous peint des hommes et des femmes à notre image avec nos forces et nos faiblesses.
Un très bon roman, qui a de multiples correspondances et qui peut être lu par les ados mais aussi (surtout?) par les adultes. Alors n'hésitez plus!
[Une mention spéciale pour l'analyse extrêmement fine de la restructuration en entreprise et pour l'observation du milieu scolaire]

jeudi 24 février 2011

La citation du jeudi (18)


Quelques mots d'hier, qui résonnent tellement aujourd'hui...

"La patrie , c'est partout où on est bien " Cicéron, TUsculanes, V,37

"Si tu veux la paix, prépare la guerre" Proverbe latin

"Mens sana in corpore sano: un esprit saint dans un corps saint" Juvénal, Satires, X, 356

" Fama volat" La rumeur vole (Elle se répand comme le vent) Virgile, Enéide, Livre III, vers 121

J'ai 14 ans et je suis détestable de Gudule


Le titre de ce roman m'a fait sourire et Gudule est une valeur sure...
J'ai 14 ans et je suis détestable chez Flammarion (Tribal)

L'histoire: Léa est une ado mal dans sa peau, et incomprise de tous (une ado quoi ;) Pour preuve voici les premiers mots du roman " Marre. Marre des parents, des profs, des copains, Marre de moi, de ma peau. De mon acné. De mes cheveux gras. De ma tronche, toujours la même et toujours aussi moche. Je déteste les miroirs. Je me déteste. J'ai quatorze ans et je suis détestable."La communication avec ses parents est difficile et elle se sent offensée lorsque sa mère a enlevé tous les posters des murs de sa chambre. Par provocation, elle décide de prendre possession du grenier et d'y aménager sa chambre...Et les choses ne vont pas se dérouler comme prévu: elle sent une présence, qu'elle nomme "Whoo" et qui va entrer en communication avec elle. Quelle est cette présence, quelle est son histoire? Quels liens vont se tisser entre Léa et "l'habitant invisible du grenier"?...

Mon avis: Un roman très agréable à lire, le vocabulaire est simple, précis et très abordable. De prime abord, j'ai eu peur que ce soit un énième roman sur le mal-être des ados, mais mon sentiment a vite évolué positivement. Quand Léa change de chambre, le roman prend un tournant fantastique. Entre la réalité (très bien retranscrite) du collège et les épisodes fantastiques du grenier, l'histoire rebondit et nous suivons avec enthousiaste cette extraordinaire histoire entre Léa et Whoo. C'est surprenant, c'est léger et c'est touchant à la fois! Un roman réussi que je vous conseille !
[ Quelques passages très drôles, et très réalistes sur les jeunes filles toutes amoureuses du même garçon, sur un cours de français...]

mercredi 23 février 2011

L'énigme de la semaine


[Réponse de l'énigme de la semaine passée: en effet c'est un jouet, bravo! : et ce buffle roulant était agrémenté d'une ficelle (perforation du museau) ...les enfants pouvaient ainsi le tirer aisément ;) ... Certains jouets modernes sont faits exactement sur le même principe...ah ces Romains!]

Voici l'énigme de cette semaine:
Un peu d'étymologie...des liens improbables parfois.

Quel est le lien entre le mot latin "decem" (qui signifie "dix" )et un de ses dérivés français "décimer"?

A vous de jouer et à la semaine prochaine!

dimanche 20 février 2011

Si je reste de Gayle Forman


L'histoire: Une ado de 17ans, Mia vit avec ses parents , fans de musique et un brin excentriques, et son petit frère drôle et attachant. Elle a un petit ami Adam avec qui elle partage une passion pour la musique, même si leurs styles musicaux sont bien différents. Elle a tout pour être heureuse...jusqu'à ce tragique accident de voiture où tout bascule. Ses parents et son petit frère décèdent, et Mia se trouve plongée dans le coma à l'hôpital. Etrange sensation. Elle est comme dédoublée: son esprit et son corps se séparent et elle perçoit les réactions de tous, aussi bien des infirmières que de ses proches, grands parents et amis. Elle souffre indubitablement et des questions se bousculent: doit-elle vivre ou mourir? Peut-on avoir envie de vivre quand on a perdu les personnes les plus chères et que l'on a 17 ans? Entre vie passée et réflexions sur le présent, Mia voudrait agir, se faire entendre et parler avec Adam et sa meilleure amie. Une journée, une petite journée pour un choix si important et si délicat...

Mon avis: Un roman que j'ai littéralement dévoré. L'écriture est fluide et très agréable et j'ai beaucoup apprécié la construction du roman: on alterne avec des souvenirs de Mia, qui nous permettent de découvrir son passé et sa personnalité, et des moments présents (sur son lit d'hôpital). L'imbrication de ces deux temps nous permet de découvrir avec justesse et finesse les différents personnages et la vie de la jeune fille. Les deux ados, Mia et Adam ont une relation très touchante et très douce, emplie de respect malgré leurs différences. La musique tient une place particulière dans ce roman, entre réconfort et échappatoire, elle rythme l'histoire et lie indéfectiblement les deux amoureux au-delà du temps et de la souffrance. Le sujet n'est pas évident à traiter mais Gayle Forman, parvient à nous faire réfléchir sur des thèmes essentiels: la place de l'amour et du bonheur, les liens avec nos proches, nos amis, nos habitudes à l'égard de ce qui est précieux et que l'on oublie parfois.
Un très joli roman, touchant, juste, émouvant même (je dois dire que je ne suis pas restée insensible aux dernières pages) , un bon moment de lecture que je conseille aux ados, mais aussi à leurs parents !
[mention spéciale pour le "dialogue" entre Mia et son grand-père et les dernières pages du roman:]
[Il paraît qu'il y a une suite...mais comme toujours, un peu peur d'être déçue..à suivre]

jeudi 17 février 2011

Je ne pense qu'à ça de Karim Ressouni-Demigneux


Un roman de littérature jeunesse pioché dans les allées de la médiathèque Je ne pense qu'à ça de Karim Ressouni-Demigneux, illustrations de Monike Czarnecki (collection roman du monde)

L'histoire: Ismaïl est un élève de 5ème qui vit avec ses parents. Tout se passe bien à la maison mais un problème survient au collège: on le traite de " pédé". Il ne comprend pas, mais cette moquerie va prendre de plus en plus d'importance dans sa vie et sans sa relation aux autres. Destabilisé, le jeune garçon se pose déjà une multitude de questions sur son adolescence. Comment réagir face à ces insultes? Sa voisine (mais aussi sa prof de français et la meilleure amie de sa mère), qui n'a jamais caché son homosexualité va l'aider et lui parler pour le faire grandir et lui permettre de se construire.

Mon avis: Je n'ai pas du tout accroché avec ce roman qui traite de thèmes importants comme la sexualité , l'homosexualité et le rapport aux autres. Nous percevons avec justesse la souffrance d'un adolescent et la méchanceté des paroles entre élèves ainsi que le chemin pour se découvrir. Toutefois, l'histoire ne m'a pas du tout séduite et j'ai trouvé la fin assez peu crédible. Peut-être qu'un jeune adolescent pourra se retrouver dans ce roman...Je ne sais pas.. Néanmoins, ce roman aura la vocation de faire réfléchir les jeunes lecteurs
[J'ai trouvé les dessins qui illustrent ce roman un peu trop simplistes, même si l'idée de représenter les différentes étapes de l'existence du jeune garçon était bien trouvée]

la citation du jeudi (17)


Sur une idée de chiffonnette

Un peu de théâtre aujourd'hui...L'importance d'être constant d'Oscar Wilde. Une pièce très drôle, mise en scène il y a quelques temps au théâtre Antoine.

Algernon: Savez-vous pourquoi, chez un célibataire, les domestiques aiment-ils à ce point le champagne? Je vous pose cette question par pure curiosité.

Lane
: Cela provient certainement, Monsieur, de la qualité du breuvage. J'ai constaté que , très souvent, chez les gens mariés, le champagne laissait terriblement à désirer.

Algernon: Dieu du ciel! Le mariage est-il une institution à ce point déprimante?

Lane: Je l'ignore, Monsieur. He n'en ai qu'une expérience réduite, car je n'ai été marié qu'une seule fois, ce qui est bien suffisant. Mon mariage a pris fin presque aussitôt, suite à un malentendu entre une jeune personne et moi, car pour tout dire à Monsieur...

Algernon
(avec nonchalance): Je crains fort, Lane, que votre vie conjugale ne me passionne pas particulièrement. Car le malentendu en question...

mercredi 16 février 2011

L'énigme de la semaine



Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est ici

Voici l'énigme de la semaine. Quel est cet objet retrouvé en Italie?A quoi sert-il?

Bonne chance à tous et à la semaine prochaine!

lundi 14 février 2011

Les oiseaux noirs de Massada d'Olivia Elkaim



Les Oiseaux noirs de Massada d’Olivia Elkaim chez Grasset. Une lecture faite dans le cadre des Chroniques de la rentrée littéraire Un grand merci !

L’histoire : Klara est une jeune chanteuse de cabaret. Elle est juive et a été élevée par sa grand-mère Mouna qui a toujours refusé de se livrer sur sa vie et ses origines. Un soir, Ron, un producteur israélien qui souhaite monter un spectacle musical sur l’histoire de Massada [Massada, rocher surplombant la mer Morte où en 73 après JC., un milliers de Juifs préfère le suicide à la reddition] repère Klara : son héroïne, ce ne peut qu’être elle. Les deux êtres s’éprennent et Klara décide de le suivre en Israël, où le climat est très tendu. La déception et la désillusion arrivent très vite : Ron est marié et a des enfants. La voix de la jeune femme disparaît. Elle est anéantie. Seule sa grand-mère peut trouver les mots pour lui redonner le goût de vivre. Mouna prend l’avion mais ce voyage n’est pas anodin pour elle. Cette femme a, tout au long de sa vie, garder au fond d’elle un secret : elle aussi a aimé profondément, elle aussi a perdu l’homme qu’elle aimait durant la seconde guerre mondiale. Pour elle aussi, Massada revêt une signification particulière. Les révélations sont proches…et l’arbre généalogique de Klara jusqu’à présent vide se remplit peu à peu.

Deux destins de femmes indéfectiblement liés qui nous emmènent de Paris à Gaza, des années 40 aux années 2000.

Mon avis:J’ai littéralement dévoré ce roman. Le style est agréable, l’écriture est précise (poétique parfois) et l’ensemble très bien mené. Le rythme va crescendo au fil des pages et nous accompagnons bien volontiers les personnages. On suit Klara puis on s’attache à la vie de Mouna qui s’appelait alors Edna, à ses parents, à sa situation d’avant-guerre. Olivia Elkaim construit très finement son roman : on connaît, avant la jeune fille, la vie de sa grand-mère. L’échange entre les deux femmes à la fin du roman n’en est que plus touchant. L’auteure évoque en toile de fond sans ornement, ni cliché des périodes historiques : les années folles à Paris, la seconde guerre mondiale, le conflit Israëlo-palestinien. Au premier plan, deux femmes d’une même famille animées par la passion, l’amour et les questionnements qui en découlent. Une réflexion sur l’identité, sur les liens familiaux, sur le besoin de connaître ses origines, sur le poids des secrets, sur la mémoire …

Un très joli roman, fort, émouvant et aux multiples correspondances.

jeudi 10 février 2011

Quitte ta mère de Jeanne Benameur


Un livre découvert grâce à Noukette et son super Cdi

L'histoire: Bastien est un ado qui vit avec sa mère. Cette dernière est omniprésente dans sa vie et cherche à tout contrôler. Mais voilà, cette présence commence à étouffer Bastien. Il se rend compte de la chance qu'il a d'avoir une maman à ses côtés et ne veut pas la blesser... mais il ne supporte plus d'être "tout" pour sa mère. C'est pourquoi quand arrivent les grandes vacances, il se réjouit d'aller à La Rochelle chez son grand-père, un ancien pêcheur. Il retrouve ses habitudes et percent petit à petit l'existence de son cher papy avec ses joies et ses tristesses. Celui-ci sombre dans l'alcool et la solitude depuis la disparition de sa femme. Bastien se fixe donc pour mission de redonner le sourire à son grand-père. Des ballades à vélo aux visites de bateaux, de la rencontre d'Anne aux moments passés sur la plage, Bastien se retrouve et réfléchit sur le sens qu'il veut donner à sa vie. Il a grandi et souhaite prendre des décisions quant à son avenir. Mais tout n'est pas toujours aussi simple

Mon avis: Un joli roman, bien écrit et qui traite avec beaucoup de finesse le lien entre mère et fils, petits- enfants et grands -parents. Le personnage du grand-père est très touchant. J'ai aussi apprécié de jolis passage d'écriture particulièrement le moment où Bastien retrouve les petits mots qu'il cache sous un pot d'une année sur l'autre. Des portraits très réussis à l'image de celui d'Anne, qui rend la jeune fille très attachante. Un roman qui se déroule le temps d'un été , parfois drôle, parfois touchant et qui plaira aux enfants dès 11 ans. Un moment de lecture très plaisant.

La citation du jeudi (16)


Sur une idée de chiffonnette

Tout simplement parce que l'on ne peut pas résister à ce passage extrait de "on ne badine pas avec l'amour" de Musset (Acte II, scène 5)

Perdican : "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange. Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."

mercredi 9 février 2011

L'énigme de la semaine


La réponse de l'énigme de la semaine passée, c'est ici

Voici l'énigme de cette semaine:

Que faisait le dernier acteur en scène à la fin d'une représentation théâtrale?

Bonne chance, à vous de jouer ! Et à la semaine prochaine!

mardi 8 février 2011

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer


Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer chez Grasset
Merci à Stéphie pour le prêt de ce bien joli roman

L'histoire: Un mail anodin envoyé pour résilier un abonnement par une jeune femme... Mais l'adresse est erronée. Le destinataire lui signale. Mais l'échange n'en reste pas là...S'ensuit un échange de messages drôles, attendrissants, surprenants entre ces deux êtres. Au fil des mails, une relation se noue entre Leo et Emmy. Ils ont chacun leur vie: elle est mariée, lui sort d'un chagrin d'amour et ils ont ce besoin viscéral d'échanger presque chaque jour des mails où se mêlent tous les sujets des plus futiles aux plus profonds. Ils ressentent un besoin irrésistible de se découvrir et de se voir mais repousse sans cesse cette rencontre. Leo et Emmy se découvrent peu à peu dans cette relation virtuelle et deviennent dépendants l'un de l'autre. Dépendants de ces mails où les humeurs, les rancoeurs, les confidences et les espoirs sont dévoilés... Mais jusqu'où peut perdurer cette relation virtuelle?

Mon avis: Un roman "épistolaire" revisité et que j'ai littéralement dévoré. On fond pour Leo, on est séduit par le personnage d'Emmy, fragile, jalouse, cynique , drôle aussi. Les mails s'enchainent à une cadence infernale et cette histoire devient touchante et profonde. Les êtres se dévoilent selon leurs humeurs et les tonalités varient perpétuellement. Un vrai coup de coeur ...il serait dommage de passer à côté.

jeudi 3 février 2011

La carte de Guido et autres pèlerinages européens de Kenneth White



La carte de Guido et autres pèlerinages européens Kenneth White chez Albin Michel

Merci à Abeline et aux Chroniques de la rentrée littéraire pour ce roman

L’histoire : Le narrateur nous emmène faire un voyage à travers l’Europe. D’escapades en escapades, nous nous retrouvons à Glasgow, la ville de ses origines, en Bavière, à Rotterdam, à Bilbao, à Trieste, en Scandinavie. Ici et là, le narrateur nous livre le vagabondage de son âme, ses souvenirs et l’atmosphère du lieu qu’il découvre ou redécouvre. On rencontre certains de ses amis, autour d’un verre…on aperçoit Joyce et Stindberg, Nietzsche aussi. Lors de ses promenades, le narrateur apparaît tour à tour comme un guide cultivé, un observateur expérimenté, et un « chasseur de paysages ». Beaucoup de mystères entourent les pérégrinations de ce voyageur qui semble hors-du-temps

Mon avis:Si, au début de ma lecture, j’ai accompagné bien volontiers le narrateur dans ces ballades en Europe, je dois dire que je me suis vite lassée. Le livre est très bien écrit, les descriptions sont précises et complètes (lieux, monuments, hôtels), mais je suis restée hermétique à ces ballades, parfois trop érudites, parfois trop longues…On réfléchit, on tente de percevoir la quête de cet homme, le but de son pèlerinage. On aimerait qu’il se livre, qu’il se découvre, qu’il nous donne des indices, qu’il y ait un changement …mais on attend, et l’homme poursuit ses ballades et ses réflexions. Son voyage nous semble intemporel par la description des lieux, par les références historiques et littéraires. L’ancien et le nouveau se côtoient pour la grande satisfaction du voyageur qui oscille entre les différentes époques pour avancer sur le chemin de sa vie.

Un livre qui m’a laissée de marbre, mais qui saura séduire, à coup sur, des lecteurs amoureux d’histoire, de voyages et de vagabondages. Le tout avec une pointe d’érudition.

La citation du jeudi (15)


Sur une idée de chiffonnette
Voici une citation extraite d'un ouvrage bien instructif intitulé Le petit livre des couleurs de Michel Pastoureau et Dominique Simonnet... j'ai choisi celle que j'apprécie particulièrement.

Comme il est docile, comme il est discipliné! Le bleu est une couleur bien sage, qui se fond dans le paysage, et ne veut pas se faire remarquer. Est-ce pour ce caractère si consensuel qu'il est devenu la star, la couleur préférée des Européens et des Français? Longtemps, il était resté au second plan, dédaigné, voire méprisé dans l'Antiquité. Puis, en habile courtisan, il a su s'imposer, doucement, sans heurter... Le voilà désormais canonisé, plebiscité, officialisé. Devenu, en Occident, garant des conformismes, il règne sur les jeans et les chemises. On lui a même confié l'Europe et l'Onu, c'est dire s'il nous plaît! Ce timoré a encore bien des ressources et des secrets...

mercredi 2 février 2011

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est ici

Voici l'énigme de la semaine:

D'où vient l'expression " sous les auspices de" ou " sous d'heureux auspices"...Que sont donc ces auspices?

A vous de jouer! Bonne chance et à la semaine prochaine!