mercredi 29 juin 2011

L'énigme de la semaine


Pour les réponses de la semaine passée, c'est par ici
Voici l'énigme de la semaine : Quel est cet objet ?

Bonne chance et à la semaine prochaine !

mardi 28 juin 2011

Le choeur des tristes d'Olivier Jacquemond

Le choeur des tristes d'Olivier Jacquemond, Mercure de France

L'histoire: Maxence a 32 ans lorsqu'il rencontre Julie à Paris, une jeune étudiante. Lui a déjà beaucoup vécu, elle découvre l'amour au contact de cet homme. Ils sont indépendants mais prennent plaisir à se voir et à discuter : art, expo... Jusqu'au jour où Julie, en toute innocence propose à Maxence un week end à Berlin pour voir une exposition. Et là, la réaction de Maxence est immédiate: il ira à Berlin mais seul...Quelques années plus tôt en effet, il a suivi à Berlin un photographe aux étranges pratiques: cette période fut tourmentée, torturée et Maxence en ressent une grande souffrance: il voudrait faire table rase de ce passé qui la détruit... Il retourne solitaire sur les traces de son passé. Parviendra-t-il à se réconcilier avec lui-même?

Mon avis: Une lecture en demi-teinte. Le début m'a pas mal plu : les prémices de cette histoire d'amour avec différence d'âge et de vécu. La grosse deuxième partie du roman retrace le passé tumultueux de Maxence, sa quête d'identité et sa vision "présente" de sa vie passée. Des lieux de Berlin, des personnes, des tableaux lui rappellent son passé avec ses moments douloureux et semble-t-il, difficiles à assumer. On a complètement oublié Julie. Certes, ce voyage est nécessaire pour Maxence afin qu'il accepte le présent, mais son cheminement nous est narré comme une deuxième histoire. Le personnage de Maxence est décrit finement, dans toute sa complexité: on ressent son mal-être, sa gène et ses angoisses. Un livre qui fait réfléchir sur la construction d'une identité, d'une vie : s'accepter pour aimer l'autre...

dimanche 26 juin 2011

Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir de J. Heska

Je furetais sur le blog de Stéphie (merci pour le prêt :), quand son billet ( ainsi que le titre du livre) m'ont interpelée.

L'histoire: Jérome est un jeune homme banal à la vie banale, aux occupations banales...qui se sent terriblement mal et qui doit subir les humiliations et les moqueries de ses collègues et de sa copine. Il y a une sorte de vide dans sa vie qu'il ne parvient pas à combler. Etienne, son seul ami, est dans une situation identique. Ils décident alors de changer les choses et de prendre la vie du bon côté. Ils entrent en lutte contre les "méchants". Leur groupe prend alors une importance inattendue. Jérome se détache peu à peu et reprend confiance en lui...quant à Etienne, il développe encore et encore son "clan" pour une humanité où chacun pourrait mieux vivre...
Mon avis: Un livre assez réussi mais, pour ma part, assez inégal. La lecture était plaisante jusqu'au 2/3 de l'ouvrage. Ensuite, j'ai trouvé quelques longueurs et quelques répétitions. Dommage! Le personnage de Jérome est attachant, et l'évocation de ses souffrances quant à l'ignorance d'autrui est extrêmement bien décrite.On réfléchit sur le rapport à l'autre, sur ses attentes et sur nos priorités, sur les notions "d'humiliation" et de "méchanceté" si présentes dans notre société...Stéphie avait émis un bémol sur les citations en haut de chaque chapitre, reflétant en fait les pensées du narrateur, je suivrai son avis et reste pour ma part assez peu convaincue par celles-ci. Voilà donc une lecture agréable malgré quelques petits bémols

jeudi 23 juin 2011

L'homme à l'envers de Fred Vargas

Un livre conseillé par une de mes amies qui sait que le roman policier n'est pas mon fort habituellement...

L'histoire: Les loups vivent en liberté dans le Mercantour et cela ne plait guère à tout le monde. Surtout aux bergers. Un loup tue des brebis autour du village de Saint Victor, et les meurtres sont de plus en plus horribles et sanglants. Tous se mobilisent pour arrêter ce carnage...jusqu'au jour où le mystère s'amplifie: une éleveuse est égorgée dans sa bergerie. Le loup n'attaquerait donc pas seulement les animaux. S'ensuivent superstitions et rumeurs : ce ne serait pas une bête mais un loup-garou. Un groupe de trois personnes essaient de poursuivre la "bête" et le commissaire Adamsberg guette de Paris cette étrange histoire.

Mon avis: J'avais lu un ou deux policiers il y a bien longtemps et cela avait été l'échec complet: je n'aimais pas, je ne me mettais pas dans l'histoire...et je n'en avais plus retouché un depuis (je suis donc complétement nulle sur ce genre...). Et puis, il y a des fois, où l'on se dit que son jugement passé mériterait d'être revisité (tiens comme sur Jules Verne, un prochain billet à venir)... quelle agréable surprise que cette lecture. J'ai mis quelques temps à me mettre dans l'histoire ...mais après, impossible de lâcher ce roman. L'intrigue est bien ficelé, le suspens perdure, l'écriture est dynamique et on se prend au jeu. Les personnages sont attachants, troublants pour certains (Solimane et le Veilleur), tout en contraste (Camille et Adamsberg). Les histoires se mêlent entre présent et futur et l'auteur réussit avec brio à créer plusieurs univers en même temps et plusieurs tonalité. Un roman fort réussi et pour moi une belle réconciliation !

La citation du jeudi


Sur une idée de chiffonnette

Un extrait d'Oedipe roi de Sophocle ...au moment où Oedipe voit/sait (c'est le même mot en grec ...) ce dont il est coupable. Le tragique , c'est le trop tard...intensité dramatique...

"Hélas, hélas, ainsi tout à la fin serait vrai! ah! lumière du jour, que je te voie ici pour la dernière fois, puisqu'aujourd'hui, je me révèle le fils de qui je ne devais pas naître, l'épous de qui je ne devais pas l'être, le meurtrier de qui je ne devais pas tuer."

mercredi 22 juin 2011

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est par ici

Voici l'énigme de la semaine : L'histoire d'Oedipe est bien connue (et son fameux complexe) ...mais que signifie le nom "Oedipe"?

Laissez libre cours à votre imagination, bonne chance et à la semaine prochaine!

jeudi 16 juin 2011

Princesse Histamine d'Erik Orsenna

Princesse Histamine d'Erik Orsenna , illustrations d'Adrienne Barman
Un livre trouvé sur les rayons de la médiathèque, et qui m'a interpellée..Orsenna en littérature jeunesse, forcément, ça se tente :)

L'histoire: HIstamine est une ado de 11 qui n'est pas tout-à-fait comme les autres. Elle est affirmée, déterminée et bien souvent excessive. Nous suivons différents épisodes de sa vie trépidante, entre monde d'adultes et monde d'enfants. Entre rejet et attirance, Histamine nous plonge dans un univers enthousiaste et drôle. " Bonjour, je m'appelle HIstamine. J'ai onze ans. On dit que je suis très jolie, c'est incontestable. On dit aussi que je suis insupportable. Là je proteste! Contrairement à vous, je ne supporte pas ce qui n'est PAS supportable: les gens qui sentent mauvais, les gens qui mentent, les gens trop tristes, les gens qui s'emprisonnent tout seuls, les trop heureux pour oser quoi que ce soit. Quand on est comme moi, la , bien sûr n'est pas simple. Mais dans cette bataille quotidienne, j'ai des alliés. Et d'abord les animaux."

Mon avis: Un livre à savourer à partir de 8ans. C'est très bien écrit, rythmé, et ce personnage fantaisiste d'Histamine est assez déroutant: à la fois drôle, audacieuse, sans complexe et directe. Quelques réflexions aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Une mention spéciale pour les illustrations d'Adrienne Barman que j'ai trouvées géniales et drôles. Elles expriment avec fantaisie et simplicité les propos et réflexions d'Histamine. Un joli roman.