dimanche 4 septembre 2011

Jeanne et Marguerite de Valérie Péronnet



Jeanne et Marguerite de Valérie Péronnet, découvert grâce aux Chroniques de la rentrée littéraire, merci !

Deux femmes, Jeanne et Marguerite ; deux époques au début et à la fin du XX/ début XXI ; un sentiment universel comme trait d’union de ces deux femmes : l’amour.

On suit alternativement l’histoire de Marguerite et celle de Jeanne. Marguerite, surnommée Guita, a une enfance difficile : emplie de rêves, elle doit s’occuper de son petit frère à la maison. Lorsqu’elle rencontre Eugène sur la plage, entourés de quelques amis, c’est la révélation : ce sera l’homme de sa vie. Avec pudeur et délicatesse, en suivant les mœurs de l’époque, une belle histoire se noue : il est loin, elle lui écrit et leur amour ne cesse de grandir. Ils se fiancent, ils se marient, ils ont un enfant, puis deux… mais il est loin, trop loin et le manque s’accentue de jour en jour, surtout lorsque les nouvelles se font plus rares.

Jeanne rencontre un homme derrière son ordinateur : elle ne connaît rien de lui, mais une intimité se crée rapidement entre eux. L’écran et la virtualité permettent ainsi le dévoilement de la personnalité intime sans se mettre en danger. Et puis, ils franchissent le pas, et se rencontrent, dans le noir d’abord. Une histoire passionnée nait, mais elle est irrégulière :il vient, repart, et ne peut dévoiler sa vie. Jeanne vit aux rythmes de ses retrouvailles féériques, des appels téléphoniques coupés, et de cette attente …attendre ses pas dans les escaliers. Mais il doit toujours repartir…dans des pays en guerre.

Voilà un joli premier roman que j’ai lu d’une traite. Derrière la souffrance de ces deux femmes, et leurs attentes, on se questionne sur ces éléments de la vie qui décident pour nous de nos vies : la guerre en est un triste exemple. Valérie Péronnet a une écriture qui évoque avec précision l’intime et l’universel. Les sentiments sont évoqués tantôt avec pudeur, tantôt avec violence selon les étapes des différentes histoires. Toute la palette des sentiments est présente : de l’excitation et de l’enthousiasme au début d’une histoire, à la découverte du manque. Tout sonne juste, et l’on a envie de protéger ces deux femmes, qui aiment d’un amour absolu. La souffrance et le manque restent animés par l’espoir :celui d’une lettre, d’un coup de téléphone, d’un retour. Même si le principe du double récit est devenu habituel, il prend ici tout son sens et j’ai trouvé que les dernières pages apportent un poids supplémentaire à ce premier roman fort réussi.

Challenge de la rentrée littéraire 1/7 Chez Hérisson

3 commentaires:

Leiloona a dit…

Lu et aimé aussi ! :)

Si tu veux lire mon billet :
http://www.bricabook.com/archives/2011/07/03/21531900.html

:)

Noukette a dit…

Bien tentant tout ça !!!

Anonyme a dit…

L'exhibition des sentiments de deux femmes que tout oppose et qu'un siècle sépare. Prétexte aussi pour universaliser l'essence des guerres. Valérie Péronnet n'a pas su exploiter à bonne escient cette histoire préfabriquée, appauvrie par une écriture formatée, agaçante, sans relief et sans âme. Nul doute, J'ai retrouvé dans le livre toutes les dérives pseudo intellectuels et le sentimentalisme navrant....Je dois dire que la personnalité de Jeanne qui jongle entre mythomanie, manque d'esprit, gnangnantisme, phobies de toutes sortes, et absence de sagacité est absolument indigeste ! Une bonne chose cependant:Jeanne et Marguerite se lit aussi vite qu'un livre de la bibliothèque rose écrit par Enid Blyton, qui elle, n'est pas méprisante et prétentieuse, au contraire de l'auteure qui s'ingénue à nous décrire une double histoire d'amour que n'aurait pas renié tous les fans de Candy, pour ce qui est de parler de littérature... On regardera "The Hours" pour panser ses blessures, on appréciera la sensibilité de Stephen Daldry pour vite oublier les niaiseries boboïsantes de Valérie Perronnet qui, avec ce premier (et dernier, j'espère) roman devrait rester dans l'ombre pour ne plus en sortir... Dommage!