samedi 29 janvier 2011

L'écrivain de la famille de Grégoire Delacourt




Un grand merci aux Chroniques de la rentrée littéraire

Découverte d'un premier roman...

L’histoire : A sept ans, Edouard écrit son premier poème. Quatre rimes qui font l’admiration de sa famille : il sera écrivain. Mais les mots ne viennent plus quand il souhaite, quelques années plus tard, se remettre à l’écriture. Edouard est-il alors vraiment maître de son destin ? La culpabilité à l’égard de ses parents commence à le ronger. Il évolue dans une famille qui s’effiloche : un père dépressif depuis son retour d’Algérie, une mère aux multiples facettes, un frère placé dans un institut et une sœur Claire. La vie se poursuit toutefois avec ses moments de joie et de détresse. On suit la vie d’Edouard de manière chronologique (années 70,80,90) : son départ en pension, son mariage, ses aventures, ses déménagements, ses désarrois quant à l’écriture (son roman n’est pas édité), ses brillants succès comme publicitaire… et tous ses tourments personnels et familiaux : des parents séparés, un mariage bancal, la solitude et le désenchantement, les illusions et les désillusions, l’espoir aussi. S’ensuit alors une quête personnelle où Edouard tente de trouver sa place dans sa propre histoire familiale. Le roman d’une vie. Le roman d’une famille.

Mon avis:L’écriture est limpide et Grégoire Delacourt, pour son premier roman, nous plonge dans une histoire familiale à la fois drôle, tragique et bouleversante. Le personnage d’Edouard est complexe, soucieux de concilier l’inconciliable, toujours en quête de lui-même. L’idée de départ m’a enthousiasmée : porter aux nues un enfant pour quatre rimes (dont seuls des parents peuvent voir la qualité littéraire) « Maman, t’es pas du Zan, Papa, tu fais des grands pas, Mamie, t’es douce comme de la mie. Papy, tout le monde fait pipi. ». La suite ne m’a pas toujours autant emballée, je suis passée à côté de certains épisodes. Le rythme est parfois irrégulier et je me suis un peu lassée des références musicales, littéraires, des slogans publicitaires qui jalonnent le livre et qui, selon moi, sont un peu trop nombreux même s’ils caractérisent une époque ou un état d’esprit. La lecture reprend un souffle nouveau dans la dernière partie (années 90) : la tonalité change, une sensibilité nouvelle apparaît et l’écriture se veut plus entrainante, délicate et touchante. Un roman que je ne serai pas étonnée de voir adapté au cinéma d’ici quelques temps. Bon vent à ce premier roman

4 commentaires:

Noukette a dit…

Celui ci me tente bien. A l'occasion, je te l'emprunterai ! ;-) Si tu veux bien, bien sûr...! ;-)

Fanny a dit…

Pas de pbm :)

Anonyme a dit…

Ce livre ne m'a vraiment pas emballé.
Pour résumer, rien de nouveau, une voix unique assez lassante, des citations qui tombent à plat, et surtout un manque de profondeur

C'est bien de votre part d'avoir osé relever quelques défauts, en dépit du fait que le livre a été offert.

Bonne soirée

PS.: joli blog bien lisible, bravo

Fanny a dit…

Merci pour votre commentaire. Je comprends vos réticences face à ce livre; j'avoue que j'ai été davantage séduite par le tout début et la fin.